21 mars 2007
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Ce poème , totalement imprévisible comme une vague de bonheur , est venu s'imposer à mon esprit et forcer ma plume, seulement à l'écoute du dernier chef-d'oeuvre du lutiste tunisien Anouar Ibrahim, le Voyage de Sahar.
Et comme l'eau qui coule d'un ruisseau andalou vers un infini partagé de silence et de nostalgie, la musique d'Anouar Ibrahim est venu effriter le rocher de mon âme, y laissant fleurir des espaces d'amour, de printemps et de temps perpétuel ....
Lui dédier ce poème qui décrit un des mille voyages de la lune va de soi
Ahmed Hamouda
Mars 2007
سفر القمر
يغرب عنى القمر
مرارا
ماضيا
فى سفره الغريب
وينحسر شعاع
الأمس
عل الغد يأتى
بفجر جديد
ولم يزل قمرك
باقيا
قرص من نور
يضيىء قلبى
الذى
شيد لك
يا حبيبتى
رغم الرياح
رغم السنين
رواقا أبديا
من الياسمين
فكم من مرة
مررت
بهذا الروض
وكم من مرة
أوقفنى
هذا اللحن
وذاك الرنين
كم من مرة
تسرًقنى
صوتك العنيد
يعصف بالهدوء
من حولى
ويستقر فى نفسى
كنبض جديد قديم
عشق ما برح
يحفر أسمك
فى كل مكان
يبحر منه
قلبى إليك
عشق
يشق صاخبا
سكون الفجر
شاطرا
سفر القمر
الى نصفين
نصف
يطير اليك
فرحا
كعصفور الصباح
ونصف
ينزح
مرتاعا
الى قلبى
كطفل يلوذ
بحضن أبيه
سفر القمر
أحمد حمودة
قصر العشق
حورس ناشر-2007
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Sanctuaire du temps
2 février 2007
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*Andalouse
Extrait de Insolent- Alex Caire- Editions Horus -1994
Traduit de l’espagnol par Isabel Esteban Gallego
Tous droits réservés – Horus Editeur
Ce poème a été traduit, publié et dédié en hommage au génie de Joaquin Rodrigo et à son oeuvre , immense don au patrimoine culturel de l'humanité
Recorriendo con largo paso
las losas
de una calle perdida en Sevilla,
sus talones cerrados
conteniendo
apenas
sus tobillos rebeldes,
martilleando
en mi espíritu
la imagen de Tarek ben Ziad,
Goya,
Martel
Sacudida
por un crepúsculo imperial
color sangre,
oro,
bermejo,
ella se escapa
de un burdel,
de un arén,
de un palacio.
Carmen arrastra
su bello nácar,
anclado en mi piel,
mi corazón,
mis venas.
Ignorando
que yo estoy ahí,
llena de ilusiones
de gloria
partida humeante,
consumida por mi espera
que atraviesa esos siglos
y se desangra.
desgarrada
por su tristeza
yo me pregunto
cuántos califas
cuántos príncipes
la han cortejado.
Y a cuál matador
ella se le ha entregado
voluntariamente
o por la fuerza,
guardándose de llorar,
preservando su nobleza
el cristal de su alma
en un poeta,
un golfo,
un monarca
que ella conoció en otro tiempo
en un baile,
una fiesta,
un palacio.
Ella se lanza
hacia un desconocido
fútil
plastificado,
moderno,
cambia de opinión
una última vez,
arrugándose
se reserva,
se enoja,
sus encajes.
Orquídea negra
en una galería de hielo.
Ella se eclipsa,
rompiendo un acorde
de guitarra
eterna.
Ultimo rastro
de su fogosidad,
de su presencia.
Ella abandona todo,
replica,
digna
en busca
de un caballero
moro
agonizante
en los jardines de Aranjuez.
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Insolent
7 septembre 2006
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A part les pyramidons inconnus de la Nubie, la basse Egypte compte 9 célèbres pyramides, dont les trois incontournables qui font partie du folklore habituel avec son cortège d'aberrations touristiques. Naguib Mahfouz qui vient de mourir à l'âge de Ramsès II est la seule pyramide humaine des arts et des lettres modernes d'Egypte. Il est mort comme il a vécu, chez lui, dans son vieux Caire. Son Egypte à lui est une ruelle qui s'anime, un sourire, une main tendue, de la générosité face à l'adversité, une patience qui relativise tout, un silence éloquent face à la tyrannie et à l'intégrisme de tout bord. Une vie de tolérance face à la myopie des hommes. Bref, du temps perpétuel. Viennent ensuite l'écriture, les mots, la vie qui est sa Donia*. Comme il se méfiait des louanges de son vivant, fuyait les récompenses, maléfiques selon lui, il est fort embarrassant de rendre hommage à un grand compatriote après son décès. Si les connaisseurs et les empressés d'y être parlent de l'écrivain, je préfère me souvenir de l'homme qui a enfanté l'écrivain. Toute la grandeur de Mahfouz est là.
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*Donia signifie en arabe monde, vie, univers.
Naguib Mahfouz publie Donia'Allah en 1968
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Alex Caire
Naguib - Inédit
Extrait du Temps perpétuel
Tous droits réservés
Horus Editeur-2006
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Le Temps perpétuel -extraits
20 mars 2006
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Pour la première fois de l’histoire, un homme d’Etat prend, dans ses mains périssables, le destin d’un continent et proclame l’avènement de l’Esprit ."Ce n’était pas un homme ordinaire que salua Malraux par ces mots.
S’il fut aussi un ami de Camus, Léopold Sédar Senghor a marqué son époque de son empreinte. Chantre de la négritude en tant que culture, état d’esprit et manière de penser, il la conçoit comme une passerelle à la liberté intérieure de l’homme noir, une synergie entre la culture de ses ancêtres, son présent en tant qu’africain épris de liberté et son avenir qu’il lui appartient de bâtir. Négritude signifie ainsi pour ce barde africain liberté, ouverture sur autrui, valorisation de sa culture et de sa richesse intérieure, afin de mieux appréhender le monde et ses défis.
Ce n’est point un hasard que Senghor déclara avec fierté qu’une "nation sans poésie est une nation sans âme".
Ce n’est pas aussi par hasard qu’il fut un jour élu parmi les immortels. Senghor fait partie des êtres qui ont dompté leur temps, non seulement en laissant une œuvre à la postérité. Son œuvre, ses réflexions et même son action politique nous ont appris à créer un temps qui porte sa propre cohérence. Il nous a prouvé que c’est la culture qui rend possible les sursauts et ouvre les champs de l’humain.
Il déclara: "la culture est une certaine façon à chaque peuple de sentir et de penser, de s’exprimer et d’agir –qui est– la symbiose de la géographie et de l’histoire, de la race et de l’ethnie".
Malgré l’immense héritage qu’il nous a laissé, il était conscient de sa condition d’humain."Il n’ y a que Dieu pour tout réussir", disait-il au crépuscule de sa vie.
Inédit
Alex Caire
20 mars 2006
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Le Temps perpétuel -extraits
8 février 2006
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16:41

De ton regard,
Naît le soleil,
De ton souffle,
Coule mon être,
Dictait mon ancêtre,
Enivré par son empreinte
Sur des barbares …devenus,
Par revirement de fortune,
Et déboires de l’Histoire,
Bâtisseurs d’absurde,
Et seigneurs d’apocalypse.
Impassible à l’appel
Du néant,
Et cultures de l’éphémère,
Je greffe ton nom,
Je greffe ton nom,
Frêle bouquet d’espoir,
Aux cotés de celle
Dont le regard signifiait le soleil,
Et le rire l’éternité.
Extrait de Souveraine
Alex Caire
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Editions Horus – 1997
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Souveraine
7 février 2006
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10:59
ســـــــــــفر
تسدل حبيبتي كل ليلة سترا من جمالها حائلا بينها وبين الزمن
غير عابئة به، تسير جميلة القدمين، حاملة عطرها المرئي، فى دروب ترسمها الرغبة ويحفها عدم الاكتراث
وحينما تتذكر وجودي، يجود ثغرها ببسمة تضيء الليل بشق من نور يذكرني بسفرها فى كياني واقتراب الفجر من جسدينا الهادئين
وعندما يستعصي عليها الرقاد، يجيء السهد ليلقى على جسدها الأرقط الفريد غلالة من الأرق تتوه فيها كلمات تملك وصلوات عشق، حين يطيب لها اعتقال الليل واحتجاز لحظات يلوذ فيها الليل بأولى خطوط الشفق، عله يلحق بركب الزمن الراكض خارج عالمها المنيع المفعم بأريج الحياة.
سفر
مقتطف من "محراب الزمن"
أحمد حموده
جميع الحقوق محفوظة
حورس ناشر-2010
Saffar - Voyage -
Extrait de محراب الزمن
Sanctuaire du temps
Ahmed Hamouda
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Sanctuaire du temps
22 novembre 2005
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Mon élue décline toutes les nuits des pans de sa beauté, obstacle entre elle et le temps.
Impassible à son effet, elle évolue, dans des pas de ses pieds splendides, portant son parfum visible, dans des chemins pavés de désir et bordés d’indifférence.
Quand elle ressent ma présence, ses lèvres esquissent un sourire qui scinde la nuit d’un rayon de lumière qui me rappelle son voyage en moi et l’approche de l’aurore de nos corps apaisés.
Et quand le sommeil lui résiste, l’insomnie vient jeter sur son corps élancé unique un voilage d’inquiétude ou se perdent des mots de possession et des prières d’amour, quand elle s’avise de retenir la nuit et séquestrer les moments ou l’obscurité se réfugie dans les premières lueurs de l’aube, espérant rattraper le temps qui passe hors de son univers imprenable, chargé de senteurs de vie.
Inédit
Extrait de Sérail
Alex Caire
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Sérail
29 mars 2005
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Tu vis dans un autre pays que le mien. Un pays qui voit naître le jour avant le mien.
Ce temps et cet espace qui semblent nous séparer sont des remparts d'argile qui perpétuent le feu qui s'agite en nous, le feu qui nous unit.
Oui, mon amour, je vis constamment dans le passé. Je vis dans le Temps perpétuel. Ce sérail du souvenir que j'ai construit, au fil des années, pour abriter ma passion pour toi, pour me réfugier dans cette nuit éternelle, sans toi , pour faire semblant de vivre ; vivre ces océans de temps que j'ai passé à t'aimer, passer toutes mes vies à me nourrir de ton souvenir, de ton amour éternel, à dompter ma souffrance , à narguer la mort qui ne compte guère, à conjurer le temps de ma solitude, ma solitude qui hurle, dans la nuit des temps.
Ce sérail ou je vois partout ton sourire qui m'irradie de bonheur, ou je sens ton souffle qui caresse mes joues, qui atténue mes rides, ton rire qui retentit en moi, insolent, intemporel, enflammé. Ta présence … ta présence qui me hante, qui vit en moi tel un poignard dans une chair meurtrie, tes pas qui scindent le silence de l'oubli, et ton amour… ton amour qui me traverse telles les laves d'un volcan, ton amour qui sertit mon temps, mon temps perpétuel en toi.
Inédit
Extrait du Temps perpétuel
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Sérail
29 mars 2005
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22:00
Partout où tu iras
J’y serai,
Malgré ma nuit
Eternelle...
Sans toi
Mon perpétuel
Voyage
Dans les années,
Dans les orages,
Dans le temps,
Dans le sillage
Du passé
Qui ne m’a jamais quitté.
Notre passé
Qui jamais ne mourra.
Je me nourris
De ton souffle
Qui retentit …encore
En moi.
Je me nourris
De ton regard
Qui me remplit …encore
De lumière,
De ton amour
Du premier jour,
Ton amour
Que même la mort
N’effacera …pas.
Je navigue
Je me noie
Dans cet océan
Cet infini …chagrin
Je meurs,
Je revis
Mille fois
Dans mon éternel voyage
Vers toi
Inédit
Extrait de Sérail
Alex Caire
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Sérail
14 mars 2005
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Anaïs cache à peine le privilège de sa beauté constante, troublante de pudeur et de volupté. D'une grâce antique, palpitante, sa peau renvoie à un passé lointain de monarque abandonnée à elle-même, en exil; un passé chargé de senteurs intimes, de fruits désirés et de breuvages oubliés.
Sa féminité fragmente le désir de se l'approprier, pour mieux déguster chaque pli, chaque endroit touché par cet enchantement qui appelle la découverte dans son insoutenable retenue.
Ses cheveux ébène donnent naissance à mille nuits sans lune. Ses yeux sont absents, cachent leur douceur, inaccessibles. Son sein gauche jalouse l'insolence de son sein droite qui lui rend bien la politesse.
La chair dense de ses hanches consacre sa beauté racée, intemporelle, omniprésente. Ses chevilles andalouses touchent à peine le satin de son lit quand ses orteils appellent un baiser interdit. Son charme irrésolu se passe de tout alphabet humain.
Inédit
Extrait de Sérail
Alex Caire
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