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  • : Expression poétique / Inédits / Chronique littéraire et sociale / Extraits: Le Temps perpétuel; Sanctuaire du temps (AR); Sérail; Verdict ; Insolent
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14 mars 2005 1 14 /03 /mars /2005 23:00
Anaïs

 

Anaïs cache à peine le privilège de sa beauté constante, troublante de pudeur et de volupté. D'une grâce antique, palpitante,  sa peau renvoie à un passé lointain de monarque abandonnée à elle-même, en exil; un passé chargé de senteurs intimes, de fruits désirés et de breuvages oubliés. 

Sa féminité fragmente le désir de se l'approprier, pour mieux déguster chaque pli, chaque endroit touché par cet enchantement qui appelle la découverte dans son insoutenable retenue.

Ses cheveux ébène donnent naissance à mille nuits sans lune. Ses yeux sont absents, cachent leur douceur, inaccessibles. Son sein gauche jalouse l'insolence de son sein droite qui lui rend bien la politesse.

La chair dense de ses hanches consacre sa beauté racée, intemporelle, omniprésente. Ses chevilles andalouses touchent à peine le satin de son lit quand ses orteils appellent un baiser interdit. Son charme irrésolu se passe de tout alphabet humain.  

 

 

 

 

Inédit

Extrait de Sérail

Alex Caire

Tous droits réservés

Horus Editeur - 2005

 

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14 mars 2005 1 14 /03 /mars /2005 23:00

 

A la première lueur de l'aube, Balquiss ouvre brusquement ses paupières alourdies par un sommeil de velours. Un frisson vient parcourir son corps nu sentant le jasmin et la cendre. Elle ondule lascivement ses hanches, caresse de ses orteils le bord de son lit défait maintes fois pendant la nuit écoulée ....

 

 

 

 

 

Des goûtes de volupté matinale coulent des lèvres encore endormies de son sexe, se perdent vers la fente de ses fesses.

 

 

 

 

 

Elle se rappelle, ingénue, que son amant vient de quitter à l'instant leur lit , laissant l'odeur de sa peau salée dans ses narines, le nectar de son amour dans son corps et un feu à jamais attisé dans ses arcanes de femme prise et éprise .....

 

 

 

 

 

Elle se tourne vers le coin vide encore chaud, tire vers elle  le drap de mousseline bleue, plaque son nombril gracile sur l'endroit humide qui vit leur dernière étreinte, essayant en vain de prolonger l'instant qui s'empressait déjà de partir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Inédit

Extrait

Sérail

Alex Caire  

Tous droits réservés

Horus Editeur - 2004

 

 

 

 

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